Appartenance : RECOLG

Nombre de page : 17

Date de publication : 04-08-0024

Edition : RECOLG

Auteur : RECOLG

Le contexte du Liptako-Gourma, triangle transfrontalier entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, se caractérise par une instabilité socio-économique et politique et une insécurité accrue. Cette région est jadis peu peuplée, avec des communautés qui servent également de communautés d'accueil pour les personnes déplacées et les réfugiés, et devient de plus en plus densément peuplée, avec une pression sur les ressources existantes telles que l'eau et la terre. Ces communautés rurales - souvent pauvres - sont composées de pasteurs et d'agro-pasteurs (agriculteurs) qui vivent de la production de leur bétail et de leurs fermes, ainsi que d'un peu de commerce, et de personnes déplacées à l'intérieur du pays ou dans les pays voisins, qui dépendent principalement de l'aide humanitaire. La région du Liptako-Gourma a des frontières fluides, ce qui permet le passage de différentes tribus à la recherche de pâturages et d'eau, et en même temps de groupes armés, causant également des zones inaccessibles pour les communautés locales et des migrations transhumaines en raison du contexte de conflit. En outre, la région du Sahel est devenue plus difficile en raison du changement climatique, qui affecte la disponibilité de l'eau potable, de l'eau pour les produits agricoles (denrées alimentaires, fourrage), ainsi que de l'eau pour le bétail. Depuis le début du projet, la situation sécuritaire s'est détériorée dans plusieurs régions en raison des conflits, ainsi que la situation socioéconomique, surtout à cause des conséquences du Covid-19 et à la guerre en Ukraine (inflation). En raison des conditions d'accès limitées aux points d'eau pour le bétail, des conflits supplémentaires peuvent survenir entre les éleveurs et les agriculteurs pendant la période de transhumance. L'intérêt de capitaliser sur la composante "Cash transfert monétaire" (argent liquide pour les familles et argent liquide pour le travail - HIMO1 ) est fortement lié à la conception du projet, qui utilise fondamentalement la conception du lien entre l'humanitaire, le développement et la paix applicable à la population ciblée. Pour la période de soudure et l’insécurité alimentaire récurrente qui affecte plus les familles vulnérables, l'aide en espèces a fourni l'assistance nécessaire pour combler la période d'insécurité alimentaire dans le but de prévenir les pertes de moyens de subsistance et si possible, d'améliorer les moyens de subsistance et les stratégies d'adaptation en général, tout en prévenant les conflits. Mais surtout, il s'agit d'accroître la résilience des familles pauvres pendant les périodes d'insécurité alimentaire de l'année. Les approches innovantes comprennent la combinaison/l'intégration du transfert monétaire avec la fourniture d'une alimentation complémentaire (farine infantile et sensibilisation sur la bonne utilisation du cash en faveur de l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant - ANJE) pour les enfants de moins de 2 ans, ainsi qu'un complément de fourrage, des semences et des techniques agricoles, la distribution de céréales et de petit bétail et, si possible, deux transferts monétaires pour le travail afin de permettre la réalisation de projets communautaires dans certains villages, avec l’implication des jeunes issus des ménages très pauvres.