Etude de cas de bonnes pratiques: « L’approche counseling ANJE couplée au dépistage communautaire de la malnutrition » sr la santé des enfants de moins de 5 ans ds les sites d’intervention du projet ACOR précisément ds les communes de Nampalari &Youwarou




Appartenance : ACOR

Nombre de page : 9

Date de publication : 02-09-2024

Edition :

Auteur : ACOR


Au Mali, la malnutrition constitue un problème de santé publique comme dans la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne. Elle est l’une des causes majeures de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. Il s’agit d’un problème de santé à dimension multifactorielle et multisectorielle dont les causes sous-jacentes sont l’insuffisance d’accès à une alimentation de qualité, les soins et les pratiques inappropriés d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, les mauvaises pratiques d’hygiène et d’assainissement, l’insuffisance d’accès à l’eau potable et aux services de santé. Conscient des enjeux liés à la problématique de la malnutrition, le Gouvernement malien a inscrit dans sa politique sanitaire des actions de lutte contre ce phénomène. C’est ainsi que le cadre de coopération Mali-PTF (Partenaires Techniques et Financiers) prévoit un appui technique et financier visant à lutter efficacement contre la malnutrition dans le pays. En 2018, l’enquête démographique et de sante au Mali (EDSM-VI) a rapporté une prévalence nationale de 9% de MAG, 27% de retard de croissance et 19% d’insuffisance pondérale. En 2019 l’enquête nutritionnelle SMART a trouvé les prévalences suivantes : 9,4 % des MAG dont 2,0% de la malnutrition aiguë sévère et d’après les seuils définis par l’OMS, la situation nutritionnelle de la population malienne à l’état actuel est au bord du seuil d’urgence (≥10% de MAG et > à 2% de MAS). La situation de la malnutrition des enfants de moins de 5 ans dans les communes de Nampalari et Youwarou était plutôt alarmante et préoccupante avant la mise en œuvre de la pratique. Par méconnaissance, la maladie de la malnutrition était considérée comme une maladie mystique ou la sorcellerie qui nécessitait un traitement de la médecine traditionnelle ou la récitation du coran afin de chasser ou d’éloigner les mauvais esprits chez l’enfant. Les mamans faisaient recours au traitement traditionnel, qui était à l’origine de plusieurs cas de décès des enfants de moins de 5 ans. De manière générale les communautés avaient des faibles connaissances de l’approche avant l’arrivée du projet, d’autres ne considéraient pas la malnutrition comme une maladie. La stratégie PB-famille mise en place dans les communes d’intervention a beaucoup contribué au dépistage précoce de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans. Avant l’arrivée du projet, la prise en charge de cette activité relève des CSCom dans les différents villages via les relais communautaires. Dans une dynamique d’augmenter la couverture de la prévention, les acteurs communautaires (relais, ASC et GSAN) ont été identifié, formé puis impliqués à cette activité de dépistage dans les villages. Ils participent aux journées de dépistage couplées lors des campagnes de masse comme la vaccination la semaine d’intensification des activités de nutrition (SIAN) et la CPS. Ils organisent eux-mêmes des séances de dépistage dans leur village respectif et appuient individuellement les ménages qui leur sont attribués dans le suivi des enfants dépistés malnutris. Cette stratégie de dépistage par les relais et GSAN a montré ces limites dans la régularité surtout en absence de motivation de ces acteurs communautaires.

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